dimanche 19 mars 2017

"Marie d'en en haut" de Agnès Ledig (2012)


 En Bref :  

À 30 ans, Marie, agricultrice de métier, a un caractère bien trempé.  Lorsque Olivier, lieutenant de gendarmerie, débarque chez elle sans prévenir pour une enquête de routine, elle n’hésite pas à le ligoter pour lui faire comprendre explicitement qu’il n’est pas le bienvenu.  Mais cette carapace de femme forte dissimule ses fêlures. C’est grâce à Antoine, son meilleur ami, et Suzie, sa fille, que Marie trouve un sens à sa vie.  Contre toute attente, Olivier en tombera très amoureux, à lui désormais de trouver le chemin parmi les blessures et les souvenirs de Marie, à lui de trouver une place dans cette équation.  Pas simple.


Mon avis :

Difficile de donner son avis sans aller à l'encontre de beaucoup d'autres... Le personnage peut sembler attachant, la situation marrante, que sais-je...

C'est mignon, romantique, un beau combat de coqs pour conquérir la belle.  Un rustre qui n'est pas vraiment rustre, une femme indépendante qui recherche l'amour... Je te hais... Puis je t'aime...  J'ai vraiment eu l'impression de tomber dans une caricature écœurante.  L'auteure appuie trop où l’évidence se trouve.  C'est trop superficiel, évident, trop cousu de fil blanc et surtout trop plein d'idées reçues sur la gendarmerie, le monde paysans et l'homosexualité.  Il y a de quoi faire une belle histoire mais il aurait fallu plus de subtilités, de découvertes, de mystère. Je me franchement suis ennuyée.

Par contre la fin du roman est très émouvante et très belle. 


Extraits :

"Là, c'est en me regardant qu'il a souri. Même dans son sourire, on distingue une faille, un truc qui va de travers, comme s'il y avait des fils à l'intérieur des joues, qui retiennent le coin des lèvres. Et qui ne veulent pas céder. Et puis, il y a une risette sur la bouche et de la tristesse dans les yeux. Le même genre de sourire que le SDF à qui vous venez de donner une pièce. Il est content mais ça ne changera pas sa chienne de vie. Ou le gars sur le quai de la gare qui dit au revoir à son amoureuse. Un sourire de clown triste. Sauf qu'il n'est pas clown. Il est lieutenant. Et peut être triste"

***
 "Après son départ, en touillant mon café, j'ai cherché comment définir l'impression qu'il m'avait faite. J'ai cherché longtemps. Il me faisait penser à un parpaing fourré à la frangipane. En apparence, un mec gris, dur, rugueux, mais dont l'intérieur est riche. Limite indigeste."

***
"On ne peut pas refuser les excuses de quelqu'un, quand elles sont sincères. Il faut les utiliser comme une éponge humide sur le tableau noir et se laisser la chance de réécrire une autre leçon."



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire