dimanche 28 août 2016

"Mille Soleils Splendides" de Khaled Hosseini


En bref :

Forcée d'épouser un homme de trente ans son aîné, Mariam ne parvient pas à lui donner un fils. Après dix-huit années de soumission à cet homme brutal, elle doit endurer une nouvelle épreuve : l'arrivée sous son propre toit de Laila, la nouvelle femme de son mari, agée de quatorze ans. Enceinte, Laila met au monde une fille.



Les années passent, longues comme des veillées funèbres. Massoud est assassiné. et les Talibans installés. De rivales, Mariam et Laila deviennent alliées, sœurs de malheur face au despotisme des pères, des maris et de leur cortège de lois inhumaines. Dans la prison de leur exil intérieur, elles unissent leur courage pour tenter de fuir l'Afghanistan et sa folie meurtrière, et partir au Pakistan



Mon avis :

Superbe récit mené magistralement par Khaled Hosseini, comme à son habitude.  Nous voyageons ici au cœur d'un Afghanistan traditionnel; où la vie des femmes est rythmée par les coutumes et les dictas de leur mari.  Nous vivons avec autant d'intensité les histoires d'amour cachées, la montée de la violence et de l'absolutisme islamiste.  C'est un combat de tous les jours que mènent ici Mariam et Laila, un combat contre la vie, contre les hommes mais un combat pour la liberté.

Un livre qui secoue, franc, direct et sincère.   Une poésie cachée au milieu de ces couleurs chaudes de l'Afghanistan.  Une leçon de courage.

Bonne lecture sans aucun doute !


Extrait :

"Mariam regarda les flocons de neige tournoyer devant la fenêtre en se rappelant les paroles de Nana: chaque flocon était en réalité un soupir poussé par une femme accablée, quelque part dans le monde. Toutes ces plaintes silencieuses montaient au ciel et y formaient des nuages de plus en plus gros, jusqu'au moment où ils se brisaient en minuscules fragments qui tombaient sans bruit sur la terre.
"C'est pour rappeler aux gens ce que toutes les femmes comme nous peuvent endurer, avait-elle ajouté. Sans jamais se plaindre, en plus".

***

"Devant la grimace de Tarik, Laila comprit que les garçons différaient des filles. Eux ne faisaient pas étalage de leurs sentiments. lls n'éprouvaient aucun besoin de s'avouer ce genre de chose. Elle supposa que ses frères avaient été pareils. Pour eux, l'amitié était comparable au soleil : son existence était irréfutable, mais si on appréciait sa lumière, on ne la regardait pas en face."


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