dimanche 22 novembre 2015

"La fille du train" de Paula Hawkins (2015)

zoom 
En bref :

On a tous déjà pris le train. Certains le prennent même tous les jours.  
Comme Rachel. Elle habite dans la banlieue de Londres et tous les jours, elle s'assied. Toujours à la même place, elle regarde le paysage défiler sous ses yeux, elle le connaît par coeur.  Elle se met parfois à imaginer la vie des personnes qu'elle croise, elle a l'impression de les connaître.  Comme Jess et Jessy, ce couple merveilleux qui partage cette vie si parfaite dont elle rêve.

Jusqu'au jour où rien ne se passe comme prévu.
Ce jour là, depuis le train, Rachel aperçoit Jess dans les bras d'un autre homme.  Pire encore, Jess disparaitra quelques jours après.

Une énigme dans laquelle elle se jette à corps perdu. Or la vie de Rachel est loin d'être simple, cela ne risque donc pas de s'arranger...


Mon avis :

Un livre, 3 points de vue. Chaque chapitre nous plonge dans la tête d'un des personnages et petit à petit nous fait découvrir des penchants parfois proches de la folie.  L'histoire avance de façon chronologique et il suffit de tourner les pages pour connaître en toute logique le coupable.

L'idée d'une enquête menée par une fille complètement paumée change du  polar classique où la police mène le jeu.  (Elle apparaît de façon très succincte.)  Mais malheureusement, je me suis sentie un peu envahie par la dépression emprunte d'alcool de cette jeune femme.  Pas de suspens pour ma part, pas d'exitation à l'idée d'ouvrir le livre, des personnages beaucoup trop dépressifs et pathétiques pour m'emballer.  J'avais envie de connaître la fin, sans plus, malgré un rebondissement final qui, il est vrai, peut changer légèrement le point de vue du lecteur. Et encore.


Extraits : 

"C'est ma faute. Je buvais déjà, de toute façon, j'ai toujours aimé boire. Mais je suis devenue plus triste, et la tristesse, au bout d'un moment, c'est ennuyeux - pour la personne qui est triste et pour tous ceux qui l'entourent. Puis je suis passée de quelqu'un qui aime boire à alcoolique, et il n'y a rien de plus ennuyeux que ça"

***

 "La tête appuyée contre la vitre du train, je regarde défiler ces maisons, comme un travelling au cinéma. J’ai une perspective unique sur elles ; même leurs habitants ne doivent jamais les voir sous cet angle. Deux fois par jour, je bénéficie d’une fenêtre sur d’autres vies, l’espace d’un instant. Il y a quelque chose de réconfortant à observer des inconnus à l’abri, chez eux."

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