mardi 14 juillet 2015

"Central Park" de Guillaume Musso (2014)


En Bref :

C'est l'aube quand Alice se réveille.  La veille, elle fêtait son anniversaire dans un club branché de la capitale avec ses amies.  Mais ce n'est ni à Paris, ni avec ses amies qu'elle se réveille aujourd'hui.

A ses cotés, un homme auquel elle se trouve menottée.  Une chemise couverte de sang, un revolver dans sa poche auquel il manque une balle, aucun papier et le plus impossible, cet endroit... Il semblerait qu'ils se trouvent .... en plein cœur de Central Park.

Après la stupéfaction vient la colère, l'incompréhension, les questions puis la méfiance.  Comment diable est-ce possible ?  Comment en quelques heures à peine, s'est-elle retrouvée de l'autre coté de l'Océan ? Et cet homme, prétendument musicien à Berlin la veille au soir, qui est-il réellement ?   Pour Alice, flic à la criminelle, il va falloir se tirer de ce mauvais pas.  Et pour cela, accepter de faire équipe et de se confronter à certains épisodes douloureux qui hantent son passé.


Mon avis :
Après un début plus que scabreux, des personnages au caractère brossé en quelques lignes, assez caricaturés et un début prévisible, le roman ne m’emballait pas plus que cela.  Mais après réflexion, il faut bien rendre à César ce qui appartient à César. Il est clair qu'il ne faut pas attendre de Musso de la littérature haut de gamme ou de la prose en long et en large.  Ce livre rempli sa part de marché.  Il est divertissant, rapide à lire, pas très compliqué à comprendre.  A vrai dire, il est bien plus sympa que le seul que j'avais lu précédemment (La fille de papier).

Je ne peux m'empêcher cependant d'être fortement interpellée par la différence de style entre le début et la fin du roman.  Et de penser tout haut ceci : Musso écrit-il lui-même l'entièreté de ses bouquins ?  La seconde moitié du livre est agréable, envoutante, palpitante, alors que le début est sec, saccadé, énervant au possible...  Cette réflexion semble partagée par d'autres, dont une collègue qui me disait récemment ne plus lire ses livres car elle à l'impression que "ce n'est plus lui qui écrit".  Je ne peux que partager son avis, du moins partiellement.

Cela mis à part, l'histoire nous ballade dans New-York avec plaisir et les rebondissements nous surprennent autant qu'ils nous transportent.  Ce livre de Musso nous offre quelques heures de divertissement, équivalent à une bon film au ciné.  Après tout, c'est tout ce qu'on lui demande.

Extrait :
"Alice Schäfer ouvrit les yeux avec difficulté. La lumière du jour naissant l'aveuglait, la rosée du matin poissait ses vêtements. Trempée de sueur glacée, elle grelottait. Elle avait la gorge sèche et un goût violent de cendre dans la bouche."

 " Il y a des moments rares dans l’existence où une porte s’ouvre et où la vie vous offre une rencontre que vous n’attendiez plus. Celle de l’être complémentaire qui vous accepte tel que vous êtes, qui vous prend dans votre globalité, qui devine et admet vos contradictions, vos peurs, votre ressentiment, votre colère, le torrent de boue sombre qui coule dans votre tête. Et qui l’apaise. Celui qui vous tend un miroir dans lequel vous n’avez plus peur de vous regarder"



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