mardi 26 novembre 2013

"L'amulette de Samarcande" de Jonathan Stroud

  

En bref :

L'Histoire se passe dans le Londres du XXI ème siècle.  Rien de particulier sauf que dans ce Londres là, au coté des personnes comme vous et moi évoluent sorciers et djinn.  Conflits, lutte de pouvoir, invocations et autres rituels magiques font partie du quotidien, souvent d’ailleurs sous l’œil ignorant des simples "nous".

Nathaniel est un jeune magicien placé en apprentissage chez un maître de piètre envergure.  Surdoué, arrogant, sûre de lui, légèrement vaniteux, le gamin se lasse rapidement d'un apprentissage trop lent et pesant à son goût et se lance dans une série d'invocations bien plus dangereuses qu'il n'y parait...

Lorsque le célèbre djinn Bartiméus est appelé par une de ses puissantes invocations et découvre le gamin, il n'en croit pas ses yeux.  Celui-ci est en effet bien trop jeune pour solliciter l'aide d'un génie de son envergure...  De plus, notre héros lui ordonne le vol d'un objet magique chez un puissant magicien, maléfique de surcroît, une mission suicide qui va déclencher une cascade d’événements dont ils ne seront plus maîtres...

Mon avis :

Il est clair que ce livre s'adresse d'abord aux lecteurs fans du genre.  C'est un roman fantastique où l'on croise gnomes, magiciens (vous l'aurez compris), démons, enchantements etc.  Avis aux amateurs d'Harry Potter.

Par chance, c'est mon cas.  J'ai directement été séduite par le style et l'écriture de l'auteur. Une narration dynamique, des traits d'humours piquants, une imagination débordante...  Dès les premières pages, nous sommes pris dans le livre.  A aucun moment il ne souffre de longueur ou de lassitude, les choses s’enchaînent, les personnages sont bien typés et possèdent tous une personnalité hors du commun.  Le djinn notamment est attachant et étrangement "humain", et outre les différentes péripéties et contraintes que subissent les deux personnages principaux, nous découvrons une relation qui se tisse petit à petit (dans la mesure du possible, dans la complexité du binôme "maître/esclave" ) ce qui ajoute encore un petit "plus" à l'histoire. 

A conseiller pour la jeunesse comme pour nous, un livre où l'on s'évade dans un monde parallèle et où, le temps d'une lecture, plus rien n'existe autour de nous :-).  La répartition de ce livre de 449 pages en chapitres assez brefs, reflétant tout à tour la pensée de l'un et de l'autre, est assez amusante également.

Bref, il me tarde donc de lire le tome deux !


Extrait:

Voici les toutes premières lignes du roman... ("Barthiméus")
"La température ambiante chute d'un coup.  Une pellicule de glace tapisse les rideaux et forme une croûte épaisse autour du plafonnier.  Dans chaque ampoule, le filament incandescent se racornit tandis que les bougies planquées dans tous les coins telle une colonie de champignons vénéneux s'éteignent d'un coup.  Dans la pénombre se répand un nuage de vapeur âcre et jaune aux relents de soufre, où se contorsionnent de vagues fores noires.  Loin, très loin, on entend des voix hurler en cœur.  Brusquement, une pression s'exerce sur la porte donnant sur le palier; elle s'arque vers l'intérieur de la pièce dans un grincement de boiserie.  Un bruit de pas émis par des pieds invisibles crépite sur le plancher, des bouches également invisibles se mettent à chuchoter des méchancetés.  (..) Une pause à peine perceptible, puis deux yeux jaunes au regard fixe se matérialisent au cœur de la fumée.
Eh ! C'est la première fois, pour lui... Je tiens à lui flanquer la trouille !  Et c'est réussit.  Il se tient debout au centre de don propre pentacle.(...)  Pâle comme un mort, il claque des dents et tremble comme une feuille par grand vent (...).  Bon, tout ça c'est très bien, mais qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Parce que (..) flanquer la trouille à un gringalet pareil, ce n'est pas tellement excitant"

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